Aimer ou ne pas aimer la patte de Sofia Coppola, telle est la question. Je pensais que la réponse était claire de mon côté : j’ai pleinement adhéré à la poésie vaporeuse de ses précédents films. Somewhere devait s’inscrire dans la même veine. Les critiques partagées de la presse ne m’ont pas effrayée plus que ça, elles étaient bien moins virulentes que les polémiques qui ont accompagné la sortie de Marie-Antoinette.
Donc voilà l’histoire : un acteur un peu paumé végète dans un hôtel hollywoodien. Pour passer le temps, il picole, voit des filles, regarde la télé. Et puis un jour, sa fille de onze ans débarque et il s’ennuie un peu moins. Puis elle repart et il s’ennuie un peu plus.
Voilà. C’est tout. Comme s’il y avait besoin d’un scénario pour faire un film…. c’est mépriser le génie de l’artiste ! Alors oui, il y a de jolies images, de belles lumières, de beaux acteurs, mais ni cela ni l’aura de la réalisatrice ne suffisent à porter le film. Les quelques longueurs / langueurs qui font habituellement le charme de son oeuvre sont ici interminables. C’est un peu facile, sous prétexte de faire un film sur le vide existentiel, de filmer du vent. Un exemple ? La première scène du film, le personnage principal fait des tours de Ferrari sur un circuit fermé durant cinq bonnes minutes. Magnifique comme on se sent intelligent, on a compris le symbole : il tourne en rond. Un peu plus tard, assis sur son canapé, il tripote un fruit dans une coupelle posée sur la table basse. Merveilleux : il s’ennuie. Nous aussi. Le film dure seulement 1h30, mais en sortant on a l’impression d’avoir perdu 3h. Seule la présence à l’écran de la jeune Elle Fanning parvient à nous émouvoir un peu, notamment lors d’une scène de patinage pleine de grâce. Et dans ces moments-là, on se souvient de ce qui nous plaît chez Sofia Coppola.
Bref, je ne sais pas trop quoi vous conseiller… pour les plus courageux : allez-y, et faites-vous votre propre opinion. Et pour les autres : regardez la bande-annonce, elle est très belle et synthétise – à mon sens – en 2 minutes tout ce qu’il faut retenir du film.
So from Paris
janvier 10, 2011
Et bien moi j’ai adoré « Virgin Suicide » et « Marie Antoinette » mais je me suis ennuyée ferme sur « Lost in transalation » alors « Somewhere » je ne sais pas mais je pense y aller tout de même.
Bises
paris pêle-mêle
janvier 11, 2011
tu peux toujours essayer de le voir, peut-être qu’il te plaira ? Mais c’est vrai qu’il est assez proche de lost in translation (en moins bien)
Marie
janvier 10, 2011
Ben moi je crois que je vais m’abstenir pour celui-là.
paris pêle-mêle
janvier 11, 2011
tu fais bien! enfin ce n’est que mon humble avis
Luzycalor
janvier 10, 2011
C’est fou ça, je n’entends que de mauvaises critiques sur ce film, du coup je traîne les pieds pour aller le voir. Pourtant Coppola, j’aime vraiment beaucoup.
paris pêle-mêle
janvier 11, 2011
je connais quelqu’un qui adoré, donc peut etre que tu vas aimer ? en tout cas ça reste très particulier
My little discoveries
janvier 11, 2011
Excellent ce titre, ça résume tout en deux mots! ;o)
Moi aussi je me suis ennuyée mortellement devant ce film (comme je le disais ici: http://mydiscoveries.canalblog.com/archives/2011/01/03/20011127.html), je vois que je ne suis pas la seule!
paris pêle-mêle
janvier 11, 2011
merci 😉 je vais voir ta critique
Patchouli
janvier 11, 2011
Je partage complétement ton avis ! Et effectivement la scène du patinage est la seule qui ne m’ait pas ennuyé ! Je me suis vraiment ennuyée sur ce film, et les « symboles » que Coppola place, manquent cruellement de subtilité. Je t’invite à lire ma critique, certes plus virulente, mais méritée ^^ http://www.patchouliblog.fr/article_commentaire_cine.php?art_ID_cine=36
paris pêle-mêle
janvier 11, 2011
la scène du patinage est très belle… mais le reste…c’est vrai que ça manque de subtilité.
Bottines
janvier 11, 2011
Décidément, les critiques « spectateurs » de ce film sont assez mauvaises ! Beaucoup disent s’être ennuyés…Perso l’affiche du film ne me donnait pas spécialement envie d’aller le voir, je la trouvais en elle-même…ennuyeuse !
paris pêle-mêle
janvier 11, 2011
l’ennui est le maître mot du film. En un sens il y a une cohérence : un film sur l’ennui devant lequel on s’ennuie !
Clémentine
janvier 11, 2011
Houlala, et encore, t’es sacrément sympa, moi j’ai été assassine mais bon, la frustration a été à la hauteur de la déception aussi…
http://unefillealyon.blogspot.com/2011/01/somewhere-une-magnifique-deception.html
paris pêle-mêle
janvier 11, 2011
complètement d’accord avec ton article (sauf la musique, j’ai bien aimé). Une vraie belle déception en effet…
louis
janvier 11, 2011
Je suis complètement d’accord avec cet article. J’y suis aussi allé et je n’ai pas aimé… Coppola filme l’ennui et on s’ennuie à mourir!
Je ne conseille à personne d’y aller : même les critiques de France Inter, qui parraine le film, l’ont un peu descendu!
paris pêle-mêle
janvier 11, 2011
commentaire sponsorisé :-))))
Miss blueberries
janvier 11, 2011
Je suis allée le voir et j’ai beaucoup aimé… évidemment la première partie est un peu longue mais j’ai quand même été touchée et importée ailleurs… en californie…
La B.O. est super en plus…
paris pêle-mêle
janvier 11, 2011
merci pour ton avis, et je suis d’accord sur un point, la BO est top (c’est la valeur sure des films de Sofia Coppola)
Lili
janvier 15, 2011
Lol, c’est vrai en plus : tout est dans la bande-annonce. Le film est meilleur quand il dure 2 minutes 😉 Dieu, quel ennui !
Lilith
janvier 17, 2011
Woaw!! Non seulement nous avons eu la même idée de titre pour l’article concernant ce film, mais en plus l’avis est presque le même! oO!
si tu me dis que c’est une coïncidence, je serai bluffée!!
paris pêle-mêle
janvier 18, 2011
et oui, les grands esprits se rencontrent on dirait ! j’ai bien l’impression en effet qu’il s’agit d’une coïncidence. En même temps, le titre était un peu facile, je l’avoue…
Miss Bobby
février 1, 2011
Enfin quelqu’un qui pense comme moi! À ceux que j’ai dit que je m’étais ennuyée sévère, limite on m’a arraché les yeux « Quoi?! C’est du Sofia Coppola. C’est sa patte. C’est OH, AH! » Rrrooo. Perso, Marie-Antoinette, je me suis un peu moins emmerdée que Somewhere, c’était plus vivant et l’image était bien plus belle. Mais là, bon sang! En tout cas, tu m’as appris une chose : le film dure 1h30. J’aurais dit plus!!!